Alors que le déremboursement des cures thermales est aujourd’hui au cœur des débats publics, beaucoup de patients expriment une même inquiétude : celle de ne plus pouvoir accéder à un soin qui les aide à vivre mieux, à soulager durablement leurs douleurs, et à préserver leur autonomie. Pour les Thermes de Balaruc-les-Bains, défendre l’accès à la cure, c’est défendre une vision de la santé fondée sur la prévention, la continuité du soin et la solidarité.

Une réalité sociale à ne pas ignorer

Chaque année, plus de 470 000 patients bénéficient d’une cure thermale conventionnée en France. Parmi eux, près d’un quart souffrent d’affections de longue durée (ALD). Un éventuel déremboursement – de 100 % à 65 % pour ces patients – représenterait un reste à charge moyen de 200€ à 300€ par cure, hors transport et hébergement. Pour de nombreuses personnes âgées, retraitées modestes ou atteintes de maladies chroniques, cette dépense supplémentaire pourrait les amener à renoncer à leur cure.

Le remboursement des cures thermales représente environ 350 millions d’euros pour l’Assurance maladie. Un montant qui, à première vue, peut sembler conséquent, mais qui ne pèse en réalité que moins de 0,2 % du budget total de la santé en France. Autrement dit, le coût du thermalisme reste marginal à l’échelle du système de soins, alors même qu’il apporte des bénéfices concrets

Ces chiffres traduisent une question de fond : comment garantir l’égalité d’accès à un traitement prescrit par un médecin, reconnu par l’Assurance maladie et participant à la réduction de la douleur chronique ? Derrière les pourcentages, ce sont des vies, des parcours de santé et des équilibres familiaux qui seraient fragilisés par ce déremboursement.

À lire également : l’article du Midi Libre sur la prise de position de Paul François Houvion, directeur des Thermes de Balaruc-les-Bains.

La cure thermale : un soin à part entière

Prescrite par un professionnel de santé, elle s’inscrit dans une prise en charge globale des pathologies chroniques : rhumatologie, phlébologie… D’après une étude menée entre février et juillet 2025 auprès de 10 392 curistes des Thermes de Balaruc-les-Bains, les bienfaits des cures sont nets et mesurables.

déremboursement cures thermales

98,21 % des participants déclarent une diminution de leurs douleurs chroniques, tandis que 98,80 % retrouvent de la souplesse et de la mobilité.
Au-delà de ces effets physiques, 98,75 % affirment percevoir une amélioration de leur qualité de vie au quotidien, et près de 9 curistes sur 10 (89,56 %) constatent une réduction significative de leur consommation médicamenteuse.

Ces résultats confirment que la cure thermale agit bien au-delà du simple soin corporel : elle contribue à la prévention des rechutes, au bien-être mental et à la reconstruction du lien social, des dimensions essentielles pour les patients en quête d’autonomie et de mieux-être durable.

Un rôle territorial et humain majeur

Les stations thermales ne sont pas seulement des lieux de soins : elles constituent des écosystèmes vivants. À Balaruc-les-Bains, le thermalisme irrigue l’économie locale, soutient des centaines d’emplois directs et indirects, et favorise un tourisme de santé responsable. Mais surtout, il crée un lien humain fort entre patients, soignants et habitants, fondé sur la confiance, l’écoute et l’accompagnement. Préserver l’accès à la cure, c’est également préserver un équilibre social et territorial.

Notre engagement pour l’avenir

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Face aux incertitudes, les Thermes de Balaruc-les-Bains affirment leur engagement à défendre un thermalisme accessible, humain et durable. Nos actions s’articulent autour de quatre axes :

  • Accompagner les curistes en les informant sur les dispositifs d’aide et de prise en charge.

  • Mesurer et démontrer les bienfaits thérapeutiques par des études scientifiques rigoureuses.

  • Innover en diversifiant nos offres de prévention, bien-être et programmes santé.

  • Dialoguer avec les institutions pour promouvoir un modèle de santé solidaire où le thermalisme garde toute sa place.

La cure thermale n’est pas un luxe, mais un levier de santé publique : elle soulage, prévient, et redonne confiance. Réduire son accessibilité reviendrait à fragiliser des milliers de patients qui y trouvent un appui concret face à la douleur. Notre responsabilité, aujourd’hui, est de continuer à rendre ce soin ouvert à tous, fidèle à la mission historique du thermalisme : soigner dans la durée, avec bienveillance et équité.