Les eaux merveilleuses de Balaruc
Dans l’Antiquité
La cité thermale
Pindare, poète grec (518-438 AV JC) attribue à Athéna le jaillissement des eaux thermales qui vont permettre à Héraclès de se ressourcer avant d’aller chercher les taureaux de Géryon et ramener les pommes d’or du jardin des Hespérides.
C’est ainsi que nous pourrions considérer Héraclès comme le premier curiste de Balaruc-les-Bains
Lire la suite
Longtemps station de repos et de traitement des légions romaines, Balaruc-les-Bains a connu des heures de gloire au temps des romains.
Balaruc eut ses premières heures de gloire au temps des Césars. C’était alors une somptueuse cité thermale, possédant un temple dédié à Neptune et aux Nymphes. Un aqueduc conduisait les eaux de la source jusqu’aux bains et une grande piscine elliptique, à gradins, revêtue de marbre blanc, permettait aux baigneurs d’éprouver le bienfait des eaux qui arrivaient par des tuyauteries de terre cuite.
Au Moyen Âge
Traité des eaux thermales et reconnaissance
Au XVIe siècle, Rabelais, dans Gargantua, cite les eaux de Balaruc-les-Bains dont les thermes venaient d’être vendus à la veuve Astinge Périer par l’évêque de Maguelone. « La vertu de quelque eau, dit un contemporain, n’a jamais esté si tost publiée… que celuy qui se sent atteinct ne s’y jette à corps perdu ».
La Faculté de Montpellier exerça dès cette époque le contrôle médical de la station et en tira d’ailleurs un revenu substantiel. Ranchin, professeur de la dite Faculté, y conduisit, dit-on, ses élèves, pour herboriser et en visiter les installations.
Lire la suite
En 1579, le docteur Dortoman, premier médecin d’Henri IV et professeur à l’université de Montpellier, écrit une monographie sur les eaux et les indications thérapeutiques de Balaruc-les-Bains.Il publie un ouvrage en latin sur Balaruc, document précieux divisé en deux livres, il constitue un document précieux.
La première partie traite des points suivants : l’eau principe universel ; situation et valeur des thermes de Balaruc ; historique de la station ; métaphysique et physique de l’eau ; justification de la chaleur des eaux de Balaruc et leur composition ; descriptions et fonctions des diverses parties des thermes de Balaruc ; vertus des eaux.
Dans la seconde partie, on trouve une série de dissertations sur le bon usage des eaux de Balaruc pour la guérison des maux de la tête, du thorax et des membres, ainsi que l’historique de la cure.
sources/ Laissus J. Les eaux merveilleuses de Balaruc. In: Revue d’histoire de la pharmacie, 53ᵉ année, n°186, 1965. pp. 367-377.doi : 10.3406/pharm.1965.6781
document complet : https://www.persee.fr/doc/pharm_0035-2349_1965_num_53_186_6781
À l’époque Moderne
(à partir du XVIIème siècle)
Une renommée incontestée
Au XVIIème siècle, Balaruc jouissait d’une renommée incontestée pour ses douches localisées, pratique ignorée à Paris
Lire la suite
Sous Louis XIV, l’intendant du Languedoc, de Basville, et le lieutenant général de cette province, de Maillebois, usèrent de la douche sur la tête. Le second s’en montra « un peu ému », eut des insomnies, mais, tout bien compté, s’en revint « beaucoup plus gai et plus dégagé qu’il n’était en arrivant ».
Un peu plus tard le Régent de France, le duc Philippe d’Orléans qui, lui aussi, bénéficia des qualités exceptionnelles des eaux de cette station. On raconte, en effet, que blessé au poignet au siège de Turin en 1706, il fut guéri en moins d’une heure grâce à l’eau que Chirac avait fait venir de Balaruc à son intention.
Grâce à quoi, Chirac, fils de petits bourgeois de Conques en Rouergue, devint premier médecin de Louis XV.
Madame de Sévigné n’eut jamais recours au traitement, mais elle en parla.
Époque contemporaine
La station climatique
Quelques siècles plus tard, en 1927, Balaruc-les-Bains est classée “Station climatique” ce qui va confirmer officiellement les bienfaits du climat méditerranéen.
Balaruc-les-Bains conserve son prestige et son charme. En 1965, les notices consacrées à cette station hydrominérale et climatique citent le jugement de Max Durand-Farvel : « Les eaux de Balaruc réunissent les qualités stimulantes et résolutives à un degré thermal que ne peut atteindre aucune source rivale »
En 1969, la municipalité inaugure un nouvel établissement thermal, Athéna, qui permet de traiter 3700 curistes par an.
En 1973, la station est classée “Station touristique Nouvelle”.
Face au succès des Thermes et au nombre croissant de curistes, en 1985, la ville débute la construction d’un deuxième établissement : Hespérides qui ouvrira ses portes en juillet 1987.
A partir de 2012 l’innovation thermale
(la SPLETH et le Nouvel Etablissement Thermal)
Depuis le 1er janvier 2012, les Thermes de Balaruc-les-Bains, anciennement gérés en régie communale à autonomie financière, sont gérés par la Société Publique Locale d’Exploitation des Thermes de Balaruc-les-Bains (SPLETH).
Lire la suite
La SPL a trois actionnaires publics :
la Mairie de Balaruc-les-Bains (85% du capital), Thau Agglo (14%) et le Conseil Général (1%).
Cette société anonyme à capitaux publics a pour objectif la gestion et l’exploitation des Thermes et de toutes activités accessoires, annexes ou complémentaires.
La SPLETH est la première SPL en France à être créée pour gérer une activité thermale.
En février 2015, le nouvel établissement thermal est inauguré. Tous les paramètres du confort architectural et de la technique thermale y sont réunis pour apporter soins et bien-être aux curistes du 1er établissement thermal de France.
Lire la suite
Son élégante silhouette en forme de coque de bateau se distingue depuis la promenade des Bains par son architecture singulière, ses structures blanches qui réfléchissent la lumière et retiennent l’attention dans un paysage environnant très maritime.
Un design que l’on le doit au cabinet d’architecture DHA Paris, associé à l’architecte Montpelliérain Marc Galligani. L’édifice s’étend sur 16 000 m².
Il se déploie sur quatre étages, avec cinq bassins de soins collectifs. Un complexe élégant, moderne et doté de larges espaces vitrés ouverts sur les plages de Balaruc-les-Bains. Un cadre enchanteur, idéal pour se ressourcer.
